ADAMA MON KIBBOUTZ
Réalisateur
Dror Shaul
Distribution
Tomer Steinhof
Ronit Yudkevitz
Shai Aviv
Henri Garcin
1h37
2009
Le film aborde la vie dans un kibboutz à travers le prisme personnel et très critique de son auteur, dont le récit est basé sur sa propre histoire. Les kibboutz, dont les premiers ont été fondés à la fin du 19em siècle, avaient un but pratique et social.
En effet, seule la mise en commun des moyens a permis l’installation de communautés dans sur terres arides pour les mettre en valeur. Il s’agissait de créer des communautés agricoles afin de « reconquérir » une terre en jachère, de participer à la création de l’état d’Israël, et de créer un nouveau mode de fonctionnement basé essentiellement sur le collectif (toutes les décisions doivent être prises en commun, dans les assemblées générales de ses membres) et dans l’égalité (pas des salaire, pas d’argent en circulation, ni propriété privée, mais une dotation matérielle de ce dont les membres avaient besoin, soit vêtements, savons, chaussures, etc……)
Afin de libérer les parents pour leur travail, les enfants, élevés ensemble, ont été confiés à l’équipe éducative, dans les maisons d’enfants, et partageaient avec leurs parents 2 heures dites « de qualité » par jour. Durant des années la mise en pratique de l’idéologie des kibboutz n’a pas été contestée. Bien que ne représentant que 3% de la population Israélienne, ils étaient le symbole du sionisme et le fer de lance d’un nouvel état. Dans les années 90, avec l’effritement de cette idéologie, une pensée critique à mis à jour les faiblesses d’une telle organisation.
Dror Shaul est réalisateur, acteur, scénariste, producteur, né à Kissufim, kibboutz dans le sud d’Israël.
Son premier long métrage fiction « Mivtsa Savta », (en hébreu opération grande mère), une comédie ayant eu un grand succès en Israël, a déjà traité des éléments biographiques, notamment la privatisation des kibboutz et le sort réservé aux personnes âgées, voire décédées…. Adama a été primé au festival de Sundance, à la Berlinale et a reçu le prix Ophir pour le meilleur film.