LE LIVRE DE LA GRAMMAIRE INTERIEURE

Réalisateur

Niv Bergman

Distribution

Roee Elsberg
Orly Silbersatz-Banai
Yehuda Almagor

1h44
2010
D’après le roman de David Grossman

Ce film est tiré du livre à succès de David Grossman, The Intimate Grammar . Dans la Jérusalem des années 1960, Aharon a 13 ans et il est pris entre le monde des adultes qu’il déteste et l’enfance qu’il refuse de quitter physiquement et mentalement. Après sa bar-mitsvah, il se retrouve dans un triangle amoureux avec sa vie intérieure qui dérange tout et tout le monde autour de lui. Son imagination est sa seule façon de s’évader des humiliations constantes de sa mère et de l’agonie de son cœur brisé. Cet adolescent futé, sensible, mais petit pour son âge, se retrouve perdu dans sa propre vie.

Nir Bergman a fini sa formation à l’école Sam Spiegel avec mention.

Son premier court métrage : « les hippocampes », traitait déjà de la complexité des relations familiales, élément principal dans ses films, parmi lesquels « broken wings » et « la grammaire intérieure ». Il est producteur, scénariste et réalisateur pour la TV. Pour la série à succès « in treatment » (en analyse), il a écrit les chapitres relatifs à une jeune adolescente.

Récompenses : notamment  meilleur film au festival de Jérusalem 2010

Contexte du film :

  • Quartier Beit Hakerem à Jérusalem, peuplé essentiellement des juifs originaires de l’Europe.
  • Enfants de personnes rescapés de l’holocauste
  • Un élément important du film, est l’utilisation par le personnage principal, Aharon, pré – adolescent de 13 ans, du présent continu, en anglais, pour arrêter le temps. Pour l’expliquer, il l’applique à son Prénom, et en fait Aharoning, un verbe pour designer une action dans le présent.

La critique de TELERAMA au moment de sa sortie en salle, le 13/06/2012

Cela fait trois ans qu’Aaron ne prend pas un centimètre : problème hormonal ou refus de ressembler aux adultes ? En fait, pour un garçon de 13 ans intelligent et hyper sensible, ce n’est pas facile de grandir dans une famille modeste du Jérusalem des années 60, avec une mère furieusement aimante, castratrice, et un père fruste qui refuse de parler de la Shoah. Mieux vaut rester le plus longtemps possible dans sa bulle, les yeux grand ouverts sur le monde et trouver, seul, les réponses à des questions que les adultes refusent de se poser… Cette adaptation fidèle du livre de David Grossman capte, dans des couleurs ensoleillées et une reconstitution soignée, la résistance d’un être fragile dans une société qui a érigé le silence en morale. Ce joli film rappelle aussi que grandir, c’est construire son propre monde. — G.O.

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